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GUIGNOL, GNARFRON, LE ROY CREPIN, LA REINE CLORINDE

CLORINDE
Il ne viendra jamais.
Ah, votre fils, Crépin, est impossible.

CREPIN
Il a dit qu’il viendrait !
Cet enfant est fatigué, c’est visible.
C’est que c’est fatiguant, un défilé.
Il viendra, il viendra.

CLORINDE
Il va se défiler.

CREPIN
Eh, qui vivra verra !

CLORINDE
Venez, Gnafron, Guignol
Décrivez-nous un peu les invitées.

GUIGNOL
De fort jolies bestioles,
Majesté : beaux, de la virilité...

CLORINDE
Oh, les jeunes invité-es, voyons !

GUIGNOL
Ah bon, les demoiselles ?
Je croyais que vous posiez la question
En vue de renseignements personnels...

CREPIN
Oh ! oh !

CLORINDE
Voilà qui vous fait rire, vous !

CREPIN
Allons-y : nous verrons de quoi elles ont l’air

CLORINDE
Gnafron ! Qu’on nous annonce et que l’orchestre joue ! _ (Gnafron sort)

CREPIN
Quoi, toujours ces entrées, est-ce bien nécessaire ?

CLORINDE
Oui, oui, oui.

GUIGNOL
Oui, oui, oui.

CREPIN
Celles-ci sont jolies.

CLORINDE
Trop petite famille.

CREPIN
Clorinde, vous savez ce que nous avons dit :
Jour doit choisir la fille
Qui lui plaît sans souci
De la moindre broutille.
Il a liberté pleine.

CLORINDE
Mais oui, mais oui, Crépin.

GUIGNOL
Autrement dit, s’il me choisit, je deviens Reine !

CLORINDE
Silence, galopin !
(on entend Parfay annoncer le Roy et la reine qui sortent)




"Cendrillon" de Jean-Baptiste Fronty est un texte déposé © FRONTY - Contact